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Une nouvelle maîtrise sera offerte en politique appliquée

6 mars 2008

Sandra Boissé

Quelques semaines après le lancement de l'École de politique appliquée, voilà que le Conseil d'administration de l'Université donne son accord pour la création d'un nouveau programme de maîtrise. À compter de septembre, 30 étudiants pourront donc entamer des études de 2e cycle dans un créneau unique développé à Sherbrooke : la politique appliquée.

Le directeur de l'École, Jean-Herman Guay, assure que le terme «appliqué» définit réellement le contexte du programme : «L'objectif principal de la maîtrise en politique appliquée est de préparer les étudiants à devenir des acteurs aptes à réagir aux problèmes de demain parce qu'ils seront familiers avec des processus de décision plus complexes, les ayant déjà expérimentés en cours de formation.» Il précise également que «plutôt que de chercher des lois générales, l'approche développée à Sherbrooke centre les enseignements sur les études de cas, les réalités empiriques ou les actions posées dans un cadre déterminé».

C'est ainsi que les méthodes pédagogiques développées pour le baccalauréat en politique appliquée seront adaptées à la maîtrise. Les étudiantes et étudiants pourront donc tout au long du programme suivre jusqu'à huit cours d'application, prenant la forme de simulations, de négociations ou de résolutions de problèmes. Ils pourront aussi choisir un cheminement d'études parmi les trois proposés : recherche appliquée, études politiques canadiennes et québécoises ou études politiques internationales.

Toujours selon le directeur de l'École de politique appliquée, la création de ce programme est une réponse directe aux besoins exprimés par le marché de l'emploi : «Dans nos démarches en vue de proposer la création du programme, nous avons rencontré plusieurs employeurs, et tous ont confirmé que la principale lacune des formations habituelles en sciences politiques est de laisser inoccupé tout le champ de l'application des savoirs. Bref, il est fondamental d'avoir une solide formation théorique, mais il est capital, dans un marché du travail relativement fermé et hautement concurrentiel, d'être opérationnel le plus rapidement possible», conclut-il.

La demande semble effectivement réelle puisqu'à peine l'annonce de la création du programme faite, une quinzaine d'étudiants terminant actuellement leur baccalauréat ou étant inscrits au diplôme de 2e cycle ont manifesté leur désir de poursuivre à la maîtrise.